L'innovation par l'incentive

EN 1927, CHARLES LINDBERGH EST DEVENU le premier pilote solo à survoler l'Atlantique sans escale. Le vol a non seulement rendu Lindbergh célèbre; cela a également créé la perception que voler était sûr et disponible pour l'homme du commun. Et tout cela a été déclenché par une récompense: l’offre de 25 000 $ du propriétaire de l’hôtel, Raymond Orteig, à toute personne capable de survoler l’Atlantique. C’est ce que l’on appelle un prix incitatif et, contrairement aux trophées, aux rubans ou même aux prix Nobel de la paix, ce n’est pas subjectif. Il est destiné à tous ceux qui peuvent atteindre un ensemble d’objectifs mesurables. Il a récemment été utilisé pour susciter des exploits spectaculaires, pour résoudre des problèmes insolubles et pour relancer des industries. Considérons la naissance de l'industrie spatiale privée. En 1996, l’entrepreneur Peter Diamandis a annoncé qu’il donnerait 10 millions de dollars à la première équipe financée par des fonds privés qui pourrait construire et lancer une fusée dans l’espace deux fois en l'espace de deux semaines. Il avait deux objectifs: l’un de rallumer la passion de son enfance pour l’exploration spatiale, et deuxièmement, créer des alternatives privées à la NASA, qui était autrefois un fabricant de magie, mais qui était devenue coûteuse et imparfaite. Cela a pris presque une décennie, mais il a réussi dans les deux cas. En 2004, Diamandis a attribué le Ansari XPRIE, d’un montant de 10 millions de dollars, au concepteur de SpaceShipOne, Burt Rutan, et au parrain du programme, Paul Allen. Allen, le cofondateur de Microsoft, a ensuite cédé la technologie à Richard Branson, qui a créé Virgin Galactic. Les vols spatiaux privés représentent maintenant une industrie valant des milliards de dollars - et ils ont commencé avec un pari de 10 millions de dollars. Retrouvez plus d'informations sur l'organisateur de cette expérience incentive à Tallinn.